Palestine, Israël et émotion

Walls : Expliquer c'est un peu excuser Moi : analyser c'est empêcher d'être ému

J'aimerais ressentir une profonde et sincère émotion à la vue des massacres commis par le Hamas, mais l'analyse de la situation, les exactions, les massacres commis par les gouvernements israéliens depuis des décennies, l'occupation des territoires palestiniens, le blocus et maintenant les bombardements systématiques, les privations d'eau, d'électricité, de nourriture...

Comment puis-je être ému sachant tout cela ? Profondément ému ? Pourtant il y a des bébés, des enfants, des femmes, des hommes, des vieux et des vieilles assassinés, torturés, pris en otages et je n'arrive pas à être ému plus que cela. Et ce matin sur France Culture le président du CRIF, lui aussi, ne pas avoir la moindre émotion pour les palestiniens. Nous sommes pareils. J'éprouve de l'émotion pour les palestiniens car elle est soutenue par l'injustice. Et pourtant lui aussi pour les israéliens. Nous avons des valeurs, l'un et l'autre. Et pourtant...

L'émotion, s'é-mouvoir met en mouvement l'homme affecté (Spinoza) met vers quoi ? Il se met en mouvement, car l'affect ici de tristesse, mais aussi de révolte le diminue. Alors il va chercher à s'augmenter. Vers la paix ? Vers la guerre ? La vengeance ?

Ah oui, Spinoza était juif.

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