Vendredis de la philosophie : L’antiparlementarisme : une crise de la démocratie ?

«Fakenews », affirmations gratuites, absence de réflexion sur le sens des problèmes engagés, l’actualité nous abreuve de ces débats politiques ou sociétaux où la passion l’emporte sur la réflexion. Pourtant il est toujours possible de réfléchir Aux enjeux qui se nouent dans les soubresauts du monde contemporain en exposant la pensée de ces philosophes qui ont structuré notre culture afin de mieux cerner les débats qui l’animent. En vous proposant un vendredi par mois de refaire le chemin déjà parcouru par ces penseurs, nous aurons aussi une plus grande ambition : mieux déchiffrer le monde, certes, mais aussi mieux nous comprendre nous-mêmes ainsi que les autres, nous permettant ainsi de vivre mieux et plus libres. Et c’est alors qu’au delà du plaisir intellectuel à gagner en connaissances nous en arriverons à « penser par nous-mêmes » pour affronter les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Car les philosophies du passé nous parlent encore aujourd'hui mais ne nous disent pas tout. A charge pour chacun de les faire vivre au présent. Et aussi le café de philosophie

La crise des Gilet-jaunes a montré combien la représentation démocratique était en crise. C’était hier, mais depuis bien longtemps, l’abstention massive aux élections a remis en cause le principe même de la représentativité

Que ce soit au nom des besoins individuels non satisfaits, ou de l’absence de légitimité des élites qui gouvernent, la question soulevée par ces manifestations est : comment l’État démocratique concilie-t-il le singulier (le citoyen individuel) avec la général (la Nation toute entière) ? Et comment la volonté du plus grand nombre s’impose-t-elle aux minorités ?

On est alors confronté à une alternative : - Ou bien ce passage s’effectue dès l’origine (le citoyen exprimant un volonté qui n’est pas la sienne propre mais une volonté « générale »), alors l’obéissance de l’individu à la volonté du plus grand nombre est justifiée. - Ou bien c’est le souverain qui dispose d’une légitimité « venue d’en haut », mais alors il doit tenir compte des aspirations de la société. Pour que cette constitution soit démocratique, être également inspiré par les besoins venus du bas. Sinon, on assiste au rejet populiste des élites. Toutefois, si les peuples ne se trompent jamais dans la connaissance de leurs besoins, ils peuvent être trompés dans les décisions à prendre, comme le disait Rousseau. Que faire de cette faiblesse du pouvoir de décider ? - Peut-on associer la souveraineté populaire, seule capable de définir les besoins du peuple, avec les capacités à les satisfaire – ce qui rendrait illégitime la délégation de pouvoir ? - Dans le cas contraire, à qui confier le pouvoir ? Et comment vérifier qu’il remplit bien sa mission ?

Avec Didier Martz et Jean-Pierre Hamel : philosophes Et Hervé GROUD, professeur de droit, politologue

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