CO-VOITURAGE

Le ministre des transports est venu en "grandes pompes", mais d'abord en voiture, inaugurer à Reims Le plan national covoiturage.

Exposé des bienfaits du co-voiturage. Principalement économiques et financiers. On oublia les avantages sociaux et les liens que tisse le fait de passer un moment ensemble.

On oublia aussi de dire que l'idée est venue d'abord de la société civile et civilisée qui face aux conditions de vie qui lui est faite comprit qu'il était possible de faire autrement. Une fois encore l'intelligence vint des collectifs ainsi formés. Et le ministre s'aperçut sur le tard que l'on pouvait voyager à plusieurs en voiture.

Par une curieuse inversion ou contorsion, la présidente du Grand Reims - ainsi autoproclamé - reprit l'antienne selon laquelle "chacun devra changer de comportement". Car en haut, au sommet de l'expertise, on sait ce qu'il convient de faire. Le problème est que la masse se comporte mal. Elle circule seule dans sa voiture ! Face à cette multitude ignare, il conviendra, comme à l'habitude, de faire de la pédagogie.

Et entre autres oublis, on oublia que si ledit "chacun" prend sa voiture, c'est aussi parce que des lignes de chemin de fer disparaissent et que les trains circulent en pointillés très espacés, que des services de bus sont inexistants pour aller d'un point à un autre : Reims/Laon, Reims/Troyes, Reims/Chaumont and so on. Il serait heureux que le Grand Reims - et au-delà - change lui aussi de comportement.

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