434* – L’esprit est aussi un capital

Après le capital corps, voici le "capital" esprit qu'il faut savoir "gérer"...

Suite à ma chronique de la semaine dernière sur l’importance qu’avait pris la gestion du capital-corps dans nos sociétés au détriment de l’esprit, un auditeur m’a fait remarquer que ce n’était pas juste, que l’esprit aujourd’hui faisait également l’objet d’attention (ou d’intentions ?) et qu’il fallait lui aussi le gérer. Je suis donc allé voir ce qu’il en était.

D’abord il faut se connaître. Se connaître soi.. Tout ce qui parle de nous, de nos interrogations, de nos envies, de nos quêtes... En somme, tout ce qui se passe entre nous et nous même si Valéry disait qu’un homme seul est toujours en mauvaise compagnie. Comment montrer qui nous sommes vraiment. Quelles sont nos forces, nos faiblesses. Trouver des réponses à des questions comme : pourquoi avoir changé de prénom ? Pourquoi douter ? Pourquoi ne doutons-nous pas ? Lorsque Socrate a dit « Connais-toi toi même » il ne mesurait pas l’ampleur de la tâche ! Mais ce n’était pas le sens qu’il voulait donner à cette recommandation.

Il y a moi, bien sûr et aussi moi par rapport aux autres. Nous avons besoin du regard des autres, besoin des autres pour exister. Comment alors s'entendre, comment se comprendre, comment s'épanouir grâce aux autres ? Faut-il dire la vérité au nom de l’amitié ? Comment réagir aux agressions verbales ? Comment ne pas rougir ? Est-ce que les cadeaux que je fais me trahissent ?

Notre vie professionnelle nous permet aussi d'avoir une vie ailleurs. Gérer au mieux son travail, ses relations professionnelles, sa carrière, cela s'apprend tous les jours et là encore il est utile de se connaître au travail et de connaître ses collègues. Et comme dit Sartre, c’est un peu l’enfer : demander une promotion, protéger son poste contre les envieux, trouver sa voie… Mais tout cela vous pouvez aussi le gérer. Comprendre d’abord, gérer ensuite.

Et puis il y a toutes les épreuves que la vie nous apporte. Il faut alors les affronter, surmonter son stress mais connaître des événements douloureux, c'est aussi grandir. Et la psychologie nous aide à nous reconstruire.

Si les problèmes psy sont aujourd’hui nombreux, déprime, dépression, troubles bipolaires, anorexie, timidité...les solutions existent. Il suffit de regarder en vous et surtout de ne pas regarder la société. Krishnamurti disait que si il y a violence dans la société c’est qu’il y a d’abord violence en nous. Modifier celle-ci et vous changer celle-là.

Et je passe, sur les relations familiales, l’éducation des enfants, être père et être mère, les relations dans le couple, les crises, la sexualité, la rencontre, le désir, le plaisir, le rapport homme et femme, homme et homme, femme et femme. La société, comprendre notre époque, les enjeux de notre société, humer l'air du temps, surfer sur l'actualité, mieux vivre dans notre temps. Il y a du travail ! Si votre corps vous laisse un peu de répit, vous avez là de quoi meubler votre esprit. Sinon, il est toujours possible de mettre en place une cellule psychologique.

Didier Martz, www.cyberphilo.org

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