Café-Philo – Séance du 14 avril 2018 au Bar « Les 3 p’tits bouchons »

On pouvait apporter son sujet pour une dégustation philosophique à l'aveugle

Propositions de sujets : -1- Un sujet mettant en question le « paradis » entendu comme ce qui vient après la vie. Soit pour questionner son existence, soit pour s’interroger sur les conditions de son accès : y aurait-il un « examen d’entrée » au Paradis ? Et sur quels critères serait-on admis ? -2- Réfléchir peut-il rendre heureux ? -3- La vie est-elle sacrée ? (= le cas Vincent Lambert) -4- Y a-t-il un danger à s’illusionner sur la réalité sociale (Exemple des vélos en libre usage Gobee-bike et de leur échec) -5- Peut-on, quand on philosophe, penser ce qu’on veut ? o-o-o On retiendra d’abord le 4ème sujet, concernant les illusions que l’on peut avoir quant au comportement social des êtres humains ; le débat suit alors deux voies parallèles : - l’une concerne le caractère asocial des hommes qui pourtant dépendent étroitement les uns des autres. L’exemple cité est le cas des vélos en libre-service Gobee-bike à Reims (et ailleurs) qui ont été rapidement vandalisés alors que le fournisseur avait misé sur leur libre accès comme gage de succès. --> On fait alors référence à Hobbes qui nous avertit : la conscience du danger représenté pas nos semblables (« L’homme est un loup pour l’homme ») est attestée par les précautions que nous prenons nous-mêmes contre des éventuels voleurs et les malfaisants, y compris dans le proche voisinage. D’ailleurs, comme le suppose Hobbes, c’est l’impunité qui encourage le crime et l’on cite à ce propos les agressions sexuelle de Cologne, lorsque l’absence de la police a permis à des hommes d’agresser les femmes le soir de la Saint Sylvestre 2015. --> L’opposition à ce point de vue pessimiste vient de la notion de responsabilité : comme le dit Kant, la liberté de chacun doit pouvoir coexister avec celle des autres selon des règles que le droit édictes. C’est dans ce cadre que nous devenons responsables de l’usage que nous faisons de notre liberté. - L’autre voie insiste sur la notion d’illusion : ne sommes-nous pas toujours comme ces prisonniers décrits par Platon, qui sont enfermés dans une caverne où la seule réalité qu’on leur présente est celle des images qu’ils vont confondre avec le monde réel. --> On rappelle toutefois que cette illusion constitue un élément moteur de l’histoire : l’utopie est aussi une condition du progrès des sociétés. o-o-o On aborde alors un autre sujet, en réunissant deux questions : « Réfléchir peut-il rendre heureux ? » et « Philosopher, est-ce penser ce que l’on veut ? ». Le questionnement interroge d’abord l’acte de réfléchir. Faut-il l’entendre comme ce qui s’oppose à l’action, ou bien doit on insister sur la gouvernance qu’elle institue sur notre pensée, voire même sur notre vie ? - Entre le « lâcher-prise » et l’organisation réfléchie de l’existence qui met en jeu les conséquences de l’action, où se situe le bonheur véritable ?

On se quitte à 19 heures en se donnant rendez-vous le 19 mai, entre Mai 68 et mai 2018 Compte-rendu : J-P Hamel

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